REQUIEM POUR LES ANIMAUX
De G. CHELON
Vous allez voir mourir le dernier ours blanc
Et le dernier dauphin, la dernière baleine
Disparaître à jamais le dernier éléphant
Et rien que de le dire, ça me fait de la peine
Ça me fait de la peine de savoir, les enfants,
Que tous ces animaux qui peuplaient la planète
N'existeront pour vous que virtuellement
Sur un écran géant et grâce à des lunettes
Déjà, dans les forêts, les arbres faméliques
Sans aucune pitié par nous sont abattus
La Terre, jour après jour, perd un peu sa musique
Déjà, dans le jardin, l'oiseau ne chante plus
La Terre, jour après jour, perd un peu sa musique
Déjà, dans le jardin, l'oiseau ne chante plus
Vous allez assister aux tout derniers instants
De celui qui, un jour, s'est arrêté en route
Que l'on a mis en cage pour faire rire les enfants
Qui, de l'homme ou de lui, a vécu dans le doute ?
Déjà, dans les forêts, les arbres sans verdure
Sans aucune pitié par nous sont abattus
La Terre, jour après jour, perd un peu sa parure
Le frêle coquelicot déjà ne pousse plus
La Terre, jour après jour, perd un peu sa parure
Le frêle coquelicot déjà ne pousse plus
Honte à ceux qui ont fait ou qui ont laissé faire
Aux marchands de tous bords qui en ont tiré profit
Braconniers, trafiquants, fossoyeurs de la mer
Chasseurs, zoos minables et tous ceux que j'oublie
Honte aux grands de ce monde qui ont laissé la Terre
Par manque de courage peu à peu s'enlaidir
Honte à nous, les petits, honte sur nous, vos pères,
Voilà ce qu'on vous laisse en guise d'avenir
Vous allez voir mourir le dernier ours blanc
Et le dernier dauphin, la dernière baleine
Disparaître à jamais le dernier éléphant
Et rien que de le dire, ça me fait de la peine
Notre souhait le plus profond, que chacun prenne conscience, au travers de ces mots si bien écrits,
qu'un élan du coeur peut faire connaître un monde meilleur à tout ce qui vit et souffre sur la terre.